Monographie (23): les Beni H'abibi du cercle de Djidjelli en 1845

Voici le texte relatif aux Beni H'abibi - vous trouverez ensuite plus bas la photo de la partie correspondante du document, ainsi que les commentaires de A.B., webmeste et auteur du site afalaz consacré aux Beni Habibi:

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Les Beni Habibi se décomposent en Ouled Chebel, cheikh Messaoud ben bou Doura ; Ouled Thi’ane, Ameur ben Thobbal; Ouled Makeul, Saïd ben Ameur; Ouled Mancer, Ameur ben Kerika.

Le premier est Messaoued ben bou Doura, c’est le plus influent.

Bornés à l’ouest par Djebel Seddat, au sud par les Beni Ider, et principalement les Beni Aïcha, au nord les Beni Mezouze, les Djenah’, à l’est l’oued endja, ce pays, du côté de l’oued el Kebir est très facile à parcourir comme tout celui du reste situé au bord de la vallée, les villages se trouvent dans la montagne et les Kabyles ne descendent dans la plaine qu’à l’époque des labours ou des récoltes. Sans autre rivière que l’oued Bou Salem, espèce de fort ruisseau qui prend sa source sans une petite montagne située au sud des Beni Habibi, chez les Ouled Manceur, coulant de l’ouest à l’est et se jetant dans l’Oued el Kebir, sur leur territoire.

Les Ouled Sidi ahmed ben Lalad, alliés à la famille du chérif Moulé Chekfa forment une zaouïa dite Sidi Ouaret de 40 marabouts qui passent pour érudits; ils comptent parmi eux 6 ou 7 Kadhi qui rendent la justice dans tous les environs, le chef de cette Zaouïa s’appelle Si ahmed ben Thaleb; plus à l’est, au bord de l’Oued el Kebir, il y a encore une petite corporation religieuse de huit marabouts, appelée Ouled sidi Ahmed el Becer, ceux-là ne fournissent pas de K’adhi.

Leur richesse principale consiste en oliviers, ils font un grand commerce de leur huile et vont jusqu’à Constantine pour la vendre.

Au centre de la tribu, le vendredi se tient leur marché qui est assez bien approvisionné et suivi par tous les voisins; les Beni Amran s’y rendent. Ils fréquentent le marché des Beni Azzedin, c’est chez eux qu’a été le Bey Osman dans une expédition qui avait été entreprise dans les parages, son armée a été entièrement détruite.

Leurs maisons sont couvertes en tuiles, un village aux Ouled Chebel en compte juqu’à 200.

Cette tribu est très importante et la réputation d’être guerrière.

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Voici le document original:

Beni H'abibi 1845
Beni H'abibi 1845
Beni Habibi 1845
Beni Habibi 1845

Commentaires de A.B., webmestre et auteur du site Afalaz

- au sujet du terme « Ouled Thi’ane » : s’agit -il de Arb Etteyana ou ou de Arb Hayenne ? car, tel que mentionné Ouled Th’iane ne correspond à rien de nos jours , sauf si cette tribu n’a laissé aucune descendance

 

- les Beni Ider  se trouvent à  l’ouest et non au sud avec les Beni Aicha

 

- l'Oued Bou Salem n’est pas l’unique rivière, ni la plus grande, comme le décrit l’auteur . En réalité, c’est « El Oued Di Lektane » qui prend sa source à Ouled Manceur au même titre de « El Oued Di Wahran ». Les deux Oueds convergent au niveau Bou Salem et rencontrent quelques « chaabets » qui descendent de Teylmam . L’oued Bouamer reste, de  toute évidence, le  plus imposant cours d’eau, puisque il part de Seddat , traverse Ezzaouya et rencontre El Oued El Kebir au niveau de Beni Meslem

 

- Les Ouled Sidi ahmed ben Lalad” : Il est plus juste de parler d’ouled Sidi Ahmed Ben Labed qui forment une seule et grande famille avec Moulay Chekfa

 

- à ma connaissance la Zaouya de Sidi Lebcir se trouve à Hayenne , au nord et non à l’est de Ben Habibi . A l’est c’est le territoire de la tribu de Beni Meslem

 

Merci pour tous ces commentaires!