Monographie, partie 1: les Beni Segoual du cercle deDjidjelli, en 1845

Voici le texte relatif aux Beni Segoual - vous trouverez ensuite plus bas la photo de la partie correspondante du document.

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Les Beni Seguoual se décomposent en six fractions principales qui sont les Ouled Braham, dont le Cheik est Mohamed ou Saïd; les Ouled Aiad, Cheik Ahmed ou Ameur; les Ouled Khelifa, Cheik Ameur bel Kacem; les Ouled Boubeker cheik Ameur ou Djnan; les Ouled Bousaffa, cheik Said ou Moufsa; les Ouled Karam, cheik Abd-el-Kader el Karram.

Les Beni Segoual sont bornés, à l’ouest, par les El Eulam, les Beni Djebroun, les El Arbaa, au sud par les Zoundé, les El Richia, une partie des Beni Ouarzeddin.

C’est un pays très accidenté, couvert dans sa plus grande étendue de broussailles ; la montagne la plus élevée est la seule qui ait une désignation particulière, elle se nomme Djebel Ker Kor, elle ne donne lieu à aucun cours d’eau, mais on y rencontre beaucoup de sources, de ruisseaux qui y suppléent. Il y a trois mosquées couvertes de chaume qui ont été élevées en commémoration de gens qui jouissaient d’une grande vénération dans le pays.

Il existe actuellement une femme du nom de Fatma qui a une grande réputation de sainteté dans les environs, elle reçoit en qualité de maraboute une foule de visiteurs qui lui apportent des offrandes en retour desquelles elle donne l’hospitalité, prédit à chacun sa destinée. Elle est parvenue à cette réputation en passant par une foule de mortifications auxquelles son caractère de derviche la portait naturellement. Ainsi elle marchait pieds et tête nus, le corps à peine couvert de sales haillons, parcourant au hasard les tribus, par les chaleurs les plus fortes comme par les plus mauvais temps, ne se nourrissant le plus souvent que de plantes et de graines. Les Kabyles croyant voir en elle une femme inspirée de Dieu, commencèrent à lui faire des aumônes, puis la consultèrent pour leurs affaires particulières, et c’est ainsi que leur superstition aidant, elle acquit cette célébrité qu’elle a aujourd’hui. Du reste, le temps des mortifications est passé, et les présents qui lui arrivent de toutes parts lui permettent de vivre dans l’aisance.

C’est le seul personnage saint qui se trouve dans la tribu. Il n’y a point d’individus marquants. Le cheikh Ameur bel Kacem est connu comme ayant le plus d’influence parmi tous les autres. C’est une tribu très pauvre, les habitants se nourrissent de glands, de cousecous provenant de la farine de blé, de millet et d’orge mélangés. Ils ne mangent de la viande que les jours de grande fête, ils sont obligés de s’expatrier pour aller gagner leur vie, soit dans les villes, soit dans les tribus où ils travaillent en qualité de domestiques.

Ils n’ont point de marché, mais ils vont au tlèta de l’Oued D’Chib, au deh’emcha, au tlèta des Beni Aziz et à l’arba de l’Oued Bou Salah ainsi qu’au Djemmaa de Bou hakkass ben Achôr. Ils vont également à celui de Sétif. Ils comptent 300 fusils et 100 fantassins non armés environ. Le chiffre total de la population est de 1600 âmes.

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Voici le document original - si vous détectez une erreur dans ma transcription merci de me le signaler.

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Mots clefs supplémentaires: Beni Zoundai; Bou Akkas Ben Achour;