Monographie (17): les Beni Amran de Djidjelli, en 1845

Voici le texte relatif aux Beni Amran - vous trouverez ensuite plus bas les photos des parties correspondantes du document.

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Les fractions des Beni Amran sont (1) les Beni Hassen (payant un impôt annuel de 385 francs), cheikh Salah Abd-el-Kader, les Harraten (2), bel Kacem ben Aïache ; les Trara (3), ben Zabaïa ; les Ouled ali (4), Moh’amed ben si Mbarek ; les Ouled Mars (5), el H’aoussin ben Amdiss ; el H’ahache (6), Bel Kacem ben Lah’dje ; Ouled Bouira (7), En Nouri ben Yaça ; El H’arikia (8), Abd-allah ben Boudjezza ; Thiah’na (9), Mohamed ben Henouta ; Chemaihma (10) , Ahmed ben Chikh

Les six premières subdivisions sont confondues dans la dénomination générique des es Soflia. Les 4 suivantes dans celle de Ouled Maallem.

Les chef est en Nouri ben Iaça.

Les Ouled Bouchair (11), Saad ben Souiad ; les Ouled Boukine (12), Amar ben bou Chemal ; les Ouled Djama (13), Mbarek ben bou Khemiss ; Ouled Moussa (14), Messaoud ben bou Chema ; leur ensemble s’appelle les Larba, le chef est Messaoud ben bou Charma (ndlr : nom écrit d’une façon différente ici).

Les Beni Mali (15), Ameur bou Amoud ; Amnian (16), Bou Djebaa ben Labaou (le chef le plus puissant des Beni amran qui se trouve sur le chemin de Teksenna à Constantine)

Les Ouled Asker (17), Ben el Djebli ; les Azzis (18), ben Souila ; les Ouled Ahmen (19), Bel el Arki ; les H’achaiche (20) dans la montagne, Ameur ben Allenda ; les Ouled Kheroun (21), Mohamed ben Mecbah, les El Miçia (22), Mbarek ben Ali, sur les bords de l’Oued Djendjeun. Ces dernières reçoivent l’appelation générale de Djebala et sont représentés par Bou Djemaa ben Labaou.

Les Beni Amran sont bornés à l’ouest par les Beni Kaïd et les Beni Ahmed, au sud par les Beni Four’al et les Beni Adjiss, tribu de Bou Akkas ; à l’est par les Beni Khettab et les Ouled Belafou, au nord par la mer.

Les montagnes principales sont le Djebel xxxxx, du nom de la mosquée qui s’y trouve.

Les rivières qui arrosent leur territoire et que nous avons déjà mentionnées en partie sont l’Oued K’ontra qui prend sa source à l’Aïn Bouiça , l’Oued Mencha, prenant sa source à la montagne des Beni Azzid, coule dans toute la profondeur de la tribu et se jette dans la mer à hauteur de Beni Hassen. Cette rivière ne tarit pas en été. L’oued Djendjenn sort d’une montagne des Beni Adjiss, passe par l’est des Beni Four’al, court de l’ouest à l’est, fait un coude et passe entre les Beni Khettab Gheraba et les Beni Afeur, tombe dans les Beni Amran à l’est et les sépare des Ouled Belafou.

L’oued el H’atri, sortant du Djebel xxxx coule chez les Ouled Bouïra, les Harraten et se jette dans l’Oued Mencha, l’eau de cette rivière est très bonne à boire. Il n’y a qu’un marais chez les Ouled Ali où l’on trouve des sangsues. On trouve des ruines romaines chez les Beni Hassen au bord de la mer, des pierres énormes provenant d’anciens édifices et des briques romaines. Il y a encore les débris de deux tourelles auprès de la Zeboua, il y a d’après le dire des Kabyles, une mine de marbre environs des Beni Hassen et aux Bou Koubel.

La tribu des Beni Amran est la plus importante et la plus riche du Cercle. Son influence s’étend chez tous les voisins, c’est de chez eux que viennent tous les Kabyles pour commettre des vols de nuit à l’intérieur de nos lignes, les fractions signalées sont les Ouled Ali, les Haratten, les Ouled Mard, H’achache.

 

Les marabouts sont en assez grand nombre; on compte les Bou Imaa, partie de l’hachaghe de la plaine, qui passent pour très savants dans le pays, c’est chez eux qu’on tire les K’adi de la tribu; les Memkrioune, au bord de la mer près de la rive gauche de l’Oued Djendjen; et enfin les Ouled Sidi Ali.

Ces deux dernières fractions ne fournissent pas de thaleb, ils sont pour la plupart très ignorants.

Ils cultivent beaucoup d’orge et de blé, ils ont peu d’oliviers, mais des arbres fruitiers de toute espèce en abondance.

Ils ont deux marchés, l’un qui se tient à la zeberia des Beni Hassen à un quart de lieue de Djidjelli, l’autre au tléta des Ben Mléa, sur la route du Ferdjouiah, qui conduit de Djidjelli à Constantine, ils sont tous les deux fréquentés par toutes les tribus voisines.

Les Beni Amran vont à l’arba des Beni Ahmed, aux Kamiçe du Cherif Moulé Chekfa, et ceux qui sont proches des Beni Adjiss se rendent au Djemaa de Bou Akkass où ils exportent des peaux de bœufs et de chèvres, de la cire, car ils possèdent beaucoup de ruches à miel, leur importation de ce marché consiste en moutons, bœufs, laine, étoffes de coton. La partie Nord-est des Beni Amran est plaine, et le sud montagneux. Les habitants du sud labourent chez Bou Akkass.

Les Beni Amran se livrent à l’éducation des chevaux qui sont d’une très petite race, mais excellents pour le pays.

Il y a six mosquées. Une à la Méria, élevée à la mémoire d’une femme, dans les Beni Hassen, les 5 autres sont haïtrache, Drara, dans la fraction de ce nom, Sidi Kacem, Sidi Saïd, et la Djemaa de sidi xxxx, sur le pic de cette montagne.

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Voici la photo du document original:

 

Beni Amran 1
Beni Amran 1
Beni Amran 2
Beni Amran 2
Beni Amran 3
Beni Amran 3

Mots-clef supplémentaires : Beni Amrane; Ouled Marsa; Texenna; Oued Djendjen; Moulay Chekfa; Bou Akkas ben Achour;