Développement géographique de la colonisation agricole en petite Kabylie en 1898

Ce court extrait de texte indique les dates de création des colonies agricoles de la région de Djidjelli  - colonies existant en 1898.

Pour chacunes des colonies les données de deux recensements sont indiquées. Voici ce que dit l'auteur à propos de ces valeurs:

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En ce qui concerne les chiffres de population placés entre parenthèse — p. ex. Ouleil-Fayet (171-228):

- le premier chiffre indiquera toujours le premier recensement qui existe, c'est à dire celui de 1851 pour les centres créés avant cette date, ceux de 1861, 1871. 1877 et 1888 pour les centres respectivement créés dans les périodes 1851-61, 61-71, 71-77 et 77-88; pour les centres créés depuis 1888, ce premier chiffre indiquera la population installée au moment même de la création

- le second chiifre indiquera toujours la population européenne donnée au 1er janvier 11897 par le Tableau Général des Communes de l'Algérie (Alger, Giralt, 1897}.

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Voici  maintenant l'extrait de texte qui nous intéresse:

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La petite Kabylie

La petite Kabylie fut pénétrée à peu près à la même époque que la grande Kabylie, dans les années qui suivirent la répression de l'insurrection kabyle. Avant 1871, Djidjelli seule, sur la côte de la petite Kabylie, avait reçu des colons agricoles (369 suburb, en 1851) ; après 1871, les montagnes furent percées de routes colonisatrices.

Sur les routes qui mènent de Sétif à Bougie l'on fixa, en 1872, Ain Abessa (536-311) et Ain Roua (151-148), en 1878, Amoucha (116- 121), Tizi N'béchar (29-21) et Kerrata (176-191 ), en 1894, Lafayette (64-141); sur la route de Sétif à Djidjelli, en 1889, Périgotville (260-237), en 1897, Chevreul.

Sur la route de Constantine à Djidjelli se rencontrait d'abord la cuvette de Mila: on y créa, en. 1874, Sidi-Mérouan (115-295) et Zeraia (218-141), en 1875, Seraghna (128-11) et Redjaz (203-144), en 1881; Tiberguent (171-137) et Rouached (190-115), en 1883, Gravelotte (216-37), Siliana (115-44) et Hamala (45-40), en 1886, Lucet (339-166), en 1892, Richelieu (69 en 1897); au NW du  bassin de Mila se fonda en 1891 Texenna (18-37), et dans la région de Djidjelli l'on vit naître, en 1873, Strasbourg (420-141) et Chedia (346-60), en 1878, Taher (274- 250), en 1881; Chekfa ; (217-122).

Enfin dans la vallée de l'Oued elKébir, El Milia (118-174) date de 1882, et près de Collo, Cheraia (218-100) remonte à 1876.

C'est donc en 1872, que commence la colonisation de la petite Kabylie, dont la marche ne s'est pas encore actuellement arrêtée ; mais, pour que la petite Kabylie pût prendre un développement économique analogue à celui de la grande Kabylie, il lui aurait fallu un chemin de fer de pénétration analogue à la ligne deTizi-Ouzou.

Dans leur ensemble, la vallée du Sahel et les deux massifs de Kabylie comptent aujourd'hui, épars sur un très vaste territoire, environ 15 000 cultivateurs européens.

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Références:

Henri Busson

Développement agricole de la colonisation en Algérie.

Annales de Géographie

1898, volume 7, issue 31, page 34-94

Ce texte est téléchargeable en ligne sur le site Persee.fr